La santé publique comme moteur de développement
L’Observatoire des villes vertes a mesuré la prise en compte du critère santé dans les aménagements.
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Amélioration de la qualité de l’air, réduction des effets des épisodes de canicule, optimisation de la santé physique et mentale... : « Les bienfaits des espaces verts sur la santé sont nombreux, particulièrement plébiscités en cette période de crise de la Covid », note l’Observatoire des villes vertes dans le rendu de sa onzième édition.
Selon cette enquête, les communes comptent sur les espaces verts pour installer des solutions durables et concrètes de santé publique : les trois quarts des municipalités interrogées (74 %) déclarent que la protection sanitaire est un critère pris en compte dans la politique de développement des espaces verts. Il s’agit même d’un facteur prioritaire pour une ville sur cinq.
Très engagées sur le sujet, certaines ont renforcé les initiatives dans ce sens : quatorze (40 % des villes interrogées) ont par exemple mentionné la mise en place de jardins thérapeutiques, comme Argenteuil (95), Beauvais (60) ou Cholet (49).
La qualité de l’air devant celle des sols
Les réflexions se concentrent sur deux actions : l’amélioration de la qualité de l’air arrive en tête (61 %), suivie de la protection de celle des sols (52 %).
À Marseille (13), avant toute création, la direction des parcs et jardins fait procéder à des analyses systématiques des sols et consulte, si besoin, la direction des solidarités, de la santé et de l’inclusion.
À Angers (49), la qualité de l’air est une priorité. La Ville a lancé un projet de forêts urbaines et des arbres d’alignement sont plantés pour contribuer à la filtration de l’air.
Le sujet peine toutefois à rassembler de manière uniforme les différents services : seul un quart des responsables d’espaces nature interrogés (26 %) déclarent des liens forts avec d’autres services.
En revanche, certains services s’adjoignent des expertises extérieures : 50 % des villes interrogées déclarent faire appel à des spécialistes ou des professionnels de santé dans leurs projets de végétalisation. L’enquête montre enfin que les responsables d’espaces verts estiment majoritairement que citoyens et élus restent à sensibiliser sur le sujet.
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